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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

 

Tout a commencé lors d’un concert, un soir, à la base sous-marine, quand Cornélia a entendu une voix étrange dans sa tête. Puis un chien énorme et terrifiant lui est apparu. Mais personne, en-dehors d’elle, n’a été témoin de quoi que ce soit qui sorte de l’ordinaire. Niko se fait du souci pour sa jumelle, qu’il voit perdre la raison. Bien décidés à découvrir la vérité derrière ces phénomènes étranges, les deux adolescents vont mener l’enquête… sans se douter que ces apparitions les conduiront bien plus loin qu’ils auraient pu l’imaginer.

 

Bacalan est un quartier du nord de Bordeaux, qui abrite entre autres une base ayant servi à la construction et à l'attache de sous-marins allemands pendant la seconde guerre mondiale. Un lieu au passé lourd, que l'auteure, basée sur la région bordelaise, a souhaité revisiter dans le cadre de ce roman vampirique pour adolescents. Celui-ci est vif, bourré d'action, à la fois moderne et respectueux de l'Histoire. On pouvait le penser, avec une auteure de la qualité de Jeanne Faivre d'Arcier. Celle-ci a commencé sa carrière d'écrivain en 1980 sous pseudonyme, mais c'est dans les années 1990 qu'elle accède au succès avec une trilogie consacrée aux vampires, publiée notamment chez Presses Pocket et Bragelonne. Elle s'est aussi ouverte au polar, à la littérature jeunesse et au roman régional, parfois en mélangeant ces différents aspects. Une oeuvre riche qui lui a permis d'obtenir le Prix Ozone et le Grand Prix de l'Imaginaire.

 

Dans Le Vampire de Bacalan, le thème vampirique est assez ténu, et porté par un personnage dont on ne saura au final pas grand-chose, qui se pose en figure tutélaire ou en ange gardien pour les deux adolescents qui se retrouvent à voyager dans le temps dans les entrailles de la base sous-marine de Bordeaux. Le roman est vraiment agréable à lire, assez drôle par moments, et totalement adapté à la lecture pour les adolescents.

 

Un bon divertissement.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

 

On croyait en avoir plus ou moins fini avec la saga Harry Potter, il n'en est rien, puisqu'outre un nouveau film dans le même univers intitulé les Animaux fantastiques, sort en cette fin d'année une pièce de théâtre se déroulant 20 ans après la fin de l'intigue principale.

Les protagonistes principaux sont les fils de ; celui de Harry Potter, Albus, et celui de Drago Malefoy, Scorpius, qui sympathisent le jour de leur rentrée à l'Ecole des Sorciers, dans le train qui les y emmène. Un peu comme qui-vous-savez. Une amitié indéfectible, ou presque, renforcée par le fait que tous les deux souffrent de la réputation écrasante de leurs pères respectifs. Tout n'est pas forcément réglé entre les deux sorciers, mais ils travaillent tous les deux au Ministère de la Magie, dirigé par Hermione, mariée à Ron. Albus et Scorpius, donc, entendent parler d'un Retourneur de Temps qui traînerait dans les bureaux du Ministère après l'arrestation d'un Mangemort. Ils décident de partir dans le passé réparer certaines erreurs de leurs parents, mais bien sûr, rien ne se passe comme prévu, et le monde des sorciers va se retrouver au bord du chaos.

 

C'est donc une pièce de théâtre, en deux parties de deux actes, dans laquelle on retrouve les principaux protagonites de l'histoire d'origine, avec leurs enfants respectifs, et ses contraintes spécifiques, comme les didascalies (indications scéniques), qui ne sont toutefois pas très fournies. L'essentiel de l'intrigue est une suite presque ininterrompue de dialogues, ce qui peut rendre la lecture un peu pénible pour celles et ceux qui n'en sont pas familiers.

 

L'ensemble n'est pas désagréable, même si le ton est en partie plus "adulte" que dans les premiers Harry Potter, présence de sorciers adultes au passé tumultueux oblige. C'est sympa de retrouver ces personnages qu'on a tant aimé, pour une histoire qu'il faut lire un peu comme une bulle hors de la trame principale, car les évènements relatés influeront sans doute peu sur une éventuelle suite de la sage d'origine.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Séries TV

Saitama est un jeune homme sans emploi et sans réelle perspective d'avenir, jusqu'au jour ou il décide de prendre sa vie en main. Son nouvel objectif : devenir un super-héros. Il s'entraîne alors sans relâche pendant trois ans et devient si puissant qu'il est capable d'éliminer ses adversaires d'un seul coup de poing. On le surnomme désormais One-Punch Man. Mais rapidement, l'euphorie du succès cède place à l'ennui, car lorsqu'on est si fort, les victoires perdent de leur saveur...

 

 

Cette série est adaptée du manga éponyme, créée par le Japonais ONE sur une simple idée : et si l'homme le plus fort du monde pouvait étaler tous ses adversaires d'un seul coup de poing ? Réalisée en ligne, dans un style graphique assez sommaire, mais avec un scénario plutôt inventif et foutraque, la série est vite un succès. Lorsque le dessinateur Yusuke Murata propose à ONE d'en faire une version plus classique, à destination des lecteurs d'un magazine, ONE saute sur l'occasion, et le succès devient phénomène. Au bout de quelques épisodes, une série animée est mise en route, comme souvent dès qu'un manga fonctionne bien. Et cette série remarquable arrive donc en France, du moins sa première saison.

 

 

 

 

 

 

C'est le chanteur et comédien Orelsan qui prête sa voix à Saitama, avec son timbre neutre, presque atone, qui rend bien le côté blasé du personnage. Bioen sûr il arrive à One-Punch Man (surnom qui n'est jamais utilisé dans la série) de sortir de ses gonds, mais c'est souvent pour exprimer sa frustration face à un combat (très) facilement gagné. Pourtant Saitama doit faire face à toutes sortes de menaces : des démons surgis des profondeurs, une invasion extraterrestre, ou alors des super-vilains... Pour l'aider Saitama accepte -un peu par pitié, un peu aussi pour tromper sa solitude- la compagnie d'un cyborg, Genos, qui souhaite apprendre auprès de lui sa technique infaillible. D'où la présence régulière de scènes drôlatiques où ..., ledit cyborg, note à peu près tout ce que fait son maître, y compris son cycle de digestion.

 

Autour des ces deux personnages gravite une belle galerie de super-héros, répartis dans les différents niveaux, et les luttes de classe qui vont avec. Si ça vous dit, allez voir l'épisode I, disponible en ligne gratuitement. A noter que Kazé Animation a sorti l'ensemble de la première (et unique ?) saison dans un beau coffret, avec les 12 épisodes et 6 OAV (des épisodes spéciaux centrés sur des personnages secondaires), des plaques émaillées et un livret présentant tous les personnages, les acteurs, les auteurs, le réalisateurs, avec des interviews et de nombreux visuels.

 

Adaptée d'un manga phénomène, voici une série (de plus) de qualité à mettre sur le compte du studio Madhouse (Vampire Hunter D, Perfect Blue, la Traversée du temps, Paprika, Piano Forest, Death Note...). A voir, si vous aimez les super-héros décalés.

 

 

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Reportages

 

 

C'est sur l'invitation de Vincent Ferré, sur facebook, que j'ai entendu parler de cette soirée. Vincent Ferré est professeur de littérature comparée à l'Université de Paris-Créteil, mais aussi -et surtout, en l'occurrence- responsable des publications relatives à Tolkien chez l'éditeur Christian Bourgois.

 

Vous le savez sans doute, le Seigneur des Anneaux a fait l'objet d'une nouvelle traduction, repartant aux origines de l'oeuvre, mais surtout avec toute la connaissance que l'on a de celle-ci, une chance que n'a pas pu avoir Francis Ledoux lorsqu'il a traduit le Hobbit et le SdA au tournant des années 1960 et 1970. C'est le Québécois Daniel Lauzon, déjà à l'oeuvre sur les volumes III, IV et V de l'Histoire de la terre du Milieu (respectivement Les Lais du Beleriand, La Formation de la Terre du Milieu et La Route perdue et autres textes) et sur le Hobbit, qui a entamé ce travail de fourmi en 2013. Les trois volumes du Seigneur des Anneaux, nouvelle traduction étant sortis (le dernier il y a quelques semaines seulement), il est venu faire un petit coucou aux fans français. Et c'est par l'adresse prestigieuse de la Bibliothèque Nationale de France, qu'il a continué son petit marathon hexagonal, après être allé à Strasbourg et avant de se rendre à Bordeaux ; à cette occasion que votre serviteur est allé le voir, en compagnie de ses amis de l'association Tolkiendil et du site Tolkiendrim.

 

Peu d'informations avaient filtré sur l'évènement, hormis le fait que la présence de Ferré et de Lauzon serait complétée par celle de Stéphane Marsan, fondateur et éditeur dans la maison Bragelonne, leader des littératures de l'imaginaire en France, d'Anne Besson, universitaire et auteure -entre autres- de D'Asimov à Tolkien : Cycles et séries dans la littérature de genre et de La fantasy, Professeur en littérature générale et comparée à l'Université d'Artois. Sans oublier Louise Fauduet, responsable au sein du département audiovisuel de la BNF, et Pierre Krause, collaborateur du site Babelio, qui exerçait en qualité de modérateur de la table ronde.

 

Mais surprise, la soirée débute par la lecture d'un passage du Seigneur des Anneaux, lorsque Pippin et Gandalf arrivent au Gondor. Interprété par Frédéric Largier, comédien, ce passage a mis les spectateurs (qui pour la plupart avaient lu les principales oeuvres de Tolkien) dans l'ambiance. Vincent Ferré a ensuite replacé brièvement la vie et l'oeuvre de Tolkien, qualifiant cette dernière d'"oeuvre iceberg", car on a en effet véritablement découvert son étendue après le décès de l'auteur, qui n'avait publié - à peu de choses près- que deux romans et quelques poèmes de son vivant. Une oeuvre intimement liée aux travaux universitaires de Tolkien, centrés sur les langues médiévales européennes.

 

Deuxième lecture du soir, une discussion entre Faramir et Denethor. les puristes râleront sur la prononciation un peu "française" des noms des personnages, mais Frédéric Largier a su capter l'attention de l'auditoire par ses intonations et l'utilisation habile des registres de langage. Nouvelle lecture contant l'affrontement d'un Nazgûl et de Gandalf, un extrait qui donne des frissons avec des effets sonores très particuliers. Pour les curieux, les extraits sont présents ici. Très vite l'auditoire a compris que le choix des textes, initié par Vincent Ferré, a pour but de montrer la diversité et la richesse de l'oeuvre tolkienienne : situations différentes, dialogues, action, niveaux de langage...

 

Retour à la table ronde, avec l'évocation de la connaissance que l'on pouvait avoir de Tolkien en France en 1972, qui se résumait à pas grand-chose, selon Anne Besson. Stéphane Marsan, quant à lui, signale le fait que l'auteur n'a pas, à l'époque, été publié par un éditeur typé "de genre", mais par un éditeur de littérature "classique". Cette universalité est défendue également par Ferré. La parole est ensuite donnée à Daniel Lauzon, qui souligne le fait que cette nouvelle traduction n'avait pas pour but de "moderniser" le propos de Tolkien, mais bel et bien de se rapprocher de l'impact que son oeuvre a pu avoir sur ses premiers lecteurs anglophones à l'époque de la publication originelle du Seigneur des Anneaux (1954-55). Mais le roman a été vite traduit en plusieurs langues, la France étant restée carrément à la traîne. Et le sort réservé à son oeuvre, notamment dans la version suédoise, langue que le Professeur connaissait bien, l'a amené à rédiger un Guide to the Names in the Lord of the Rings, qui retrace l'historique de certains noms et donne aux traducteurs (surtout en langues germaniques, que Tolkien maîtrisait) des pistes pour respecter l'esprit de la langue. Mais pour certains, comme Marsan, on n'aurait peut-être pas dû le retraduire, malgré les défauts de la traduction initiale.

 

Pour Vincent Ferré, elle était au contraire vitale pour respecter les volontés de Tolkien, mais aussi pour corriger un certain nombre de contresens, voire d'incongruités narratives ou langagières. Il rappelle que le projet "coquilles", qui rassemblait l'ensemble des remarques à ce sujet fait plus de 900 pages ! Le projet de correction avait été discuté avec Christian Bourgois, mais la priorité avait été donnée aux inédits, car l'éditeur s'est engagé moralement à publier toute l'œuvre de Tolkien à la différence des autres pays (seul l'éditeur espagnol semble suivre cette même démarche).


C'est à l'initiative de Dominique Bourgois, dans le cadre de la publication du Hobbit annoté, que le chantier de retraduction a finalement été lancé. Une démarche "normale", selon Anne Besson, car les textes traduits ont besoin, pour être vivaces, d'être régulièrement retraduits. Vincent Ferré a indiqué que si cela devait se faire, ce serait sans lui (humour). Mais ce type de travail, si par exemple une nouvelle traduction devait voir le jour dans 40 ans, nécessiterait une immersion totale dans l'oeuvre de Tolkien. Daniel Lauzon a par exemple passé une bonne année sur chacun des trois volumes, et a dû passer la moitié de ce temps sur les poèmes, afin d'en saisir et restituer l'esprit, et les rendre aussi savoureux et évocateurs que dans leur version initiale. Il a par exemple passé beaucoup de temps sur le Livre V, lorsque les différents faisceaux de l'histoire voient leurs actions se précipiter, et la profusion des personnages -et leurs origines très diverses- ont nécessité de bien saisir les différents niveaux de langage.

 

Le débat passe ensuite sur l"héritage artistique de Tolkien. Lorsque les films de Peter Jackson ont commencé à sortir, l'influence tolkienienne était en quelque sorte sur le déclin : plusieurs auteurs, comme Robert Jordan (avec sa Roue du temps) étaient passé par là, et peu d'écrivains continuaient à "faire du Tolkien". Seul George RR Martin a réussi à prolonger cet héritage avec son Trône de fer. Mais le succès des films réalisés en Nouvelle-Zélande provoqua une explosion : sites internet consacrés à Tolkien et à la fantasy (elbakin.net, jrrvf,...) se sont développés, un éditeur comme Bragelonne se lança dans une niche (la fantasy) qui était moribonde, ce fut aussi l'arrivée de sagas comme les Harry Potter...

 

 

Vincent Ferré (à gauche sur la photo, à côté de Daniel Lauzon) rappelle que Le Seigneur des Anneaux a été conçu comme une traduction d'un récit écrit au départ en langues elfiques. C'est une oeuvre dense, dans laquelle on peut se perdre, un peu comme dans le film Inception, de Christopher Nolan, un univers à lui tout seul. Frédéric Largier conclue la soirée sur la lecture de deux autres passages, lorsque Sam attaque Gollum, puis lorsque Eowyn et Faramir découvrent et s'avouent leurs sentiments mutuels. Le comédien a carrément surpris les spectateurs avec son interprétation habitée de Gollum, mais aussi sa diction délicate à l'évocation de la -rare- romance entre deux personnages du roman. Bluffant.

 

Après quelques questions venant de la salle, les intervenants ont proposé aux spectateurs de les retrouver dans le hall pour une séance de dédicace de Daniel Lauzon et Vincent Ferré, l'occasion pour des dizaines de personnes de prolonger un peu le plaisir et les discussions. Louise Fauduet a alléché les fans en annonçant l'organisation d'une grande exposition -en partenariat entre autres avec la Bodleian Library d'Oxford, qui possède des pièces inestimables de la main même de Tolkien). Une exposition qui devrait se tenir au printemps 2019. A noter que certaines pièces, comme des cartes de la main même de Tolkien, sont disponibles sur le site en VF du Tolkien Estate.

 

Au final, ce fut une agréable soirée, hélas trop courte et partant -mais c'est l'exercice qui veut ça- un peu dans tous les sens. Personnellement je serais bien resté une dizaine d'heures à écouter ces passionnés, mais les horaires de fermeture de l'établissement ne le permettaient pas. Vincent Ferré a encore une fois fait preuve d'une capacité de synthèse et d'une gentillesse à toute épreuve, malgré le fait qu'il ne lise pas de fantasy du tout (!) ; Daniel Lauzon a pu laisser entrevoir des choses passionnantes quant à son métier de traducteur, et Anne Besson a trop peu parlé à mon goût...

 

Spooky, avec la relecture attentive de Zelphalya.

 

 

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

 

Une variation sur l'apprentissage du piano entre deux adolescents talentueux : l'un, fils de bonne famille, l'autre, enfant des rues, mais ayant en commun Mozart et Chopin. Shôhei déménage en province pour prendre soin de sa grand-mère, mais ne perd pas de vue son objectif : passe le concours national de piano pour collégiens. Il rencontre Kai, un gamin débrouillard et pauvre, près d'un vieux piano mystérieusement préservé dans une clairière.Une amitié faite de rivalité va se nouer entre les deux garçons.

 

Réalisé par Masayuki Kojima, qui avait déjà travaillé sur Monster, Piano Forest est un long métrage d'animation un peu ancien (2007) mais qui n'a rien perdu de son charme. On aurait pu croire qu'avec son pitch il y eût une quelconque couche surnaturelle à l'histoire, mais il n'en est en fait rien. C'est en effet la rencontre des deux pré-adolescents et leur amour commun, mais exprimé différemment, de la musique. C'est plutôt frais, drôle, comme par exemple lorsque Kai se voit harcelé par des avatars de Mozart.

Kazé remet le film au goût du jour avec un joli coffret regroupant les éditions DVD et blu-ray, lesquelles proposent le film en VO et VF, ainsi qu'un élégant livret collector de 64 pages livrant les portraits des personnages, de brèves notices sur les compositeurs cités, des portraits de l'interprète, Vladimir Ashkenazy. On nous propose ensuite des interviews du compositeur et du chef d'orchestre du film.

Fort instructif.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Films

Après un Captain America: Civil War ma foi plutôt réussi, Marvel Studios continue sa Phase 3 en donnant un film consacré au Docteur Strange, un personnage un peu particulier...

 

Stephen Strange est un chirurgien de génie, capable d'opérer à peu près n'importe quoi et d'inventer de nouvelles techniques. Il est aussi -forcément- arrogant, flambeur et charmeur. Mais un dramatique accident de la route endommage gravement ses nerfs, et il ne peut plus exercer. Déprimé, il entend par hasard parler d'une personne ayant récupéré tous ses moyens, et peut-être même plus, grâce à un moine tibétain. Utilisant ses derniers deniers, il part pour Katmandou rencontrer l'Ancien. Mais son enseignement se mérite, et Strange va découvrir de nouveaux horizons, ainsi que des ennemis insoupçonnés...

 

Je connais assez peu le personnage, je le trouvais un peu suranné, has been, à l'époque où je lisais beaucoup de comics Marvel. Mais les belles images de la bande-annonce ainsi que des premiers avis très positifs autour de moi m'ont incité à aller le voir. Première constatation : c'est plutôt bien réalisé, Scott Derrickson, plutôt spécialisé dans la terreur (L'Exorcisme d'Emily Rose, Sinister, Délivre-nous du mal, mais aussi le remake du Jour où la Terre s'arrêta), se montrant à l'aise avec la direction d'acteurs et le montage. Les effets spéciaux sont quasi omniprésents, mais plutôt justifiés vu le contexte.

Car Strange va se retrouver au coeur d'une mini-guerre entre sorciers capables de tordre et modifier la réalité et la matière, mais aussi de voyager dans d'autres dimensions, au contact de créatures cosmiques indicibles. L'enjeu est bien sûr le contrôle de la Terre, et le Docteur Strange a du pain sur la planche.

 

C'est Benedict Cumberbatch (Imitation Game, la série Sherlock...) qui endosse le rôle-titre. Novice dans ce type de film, il se révèle capable de tenir l'affiche à lui tout seul, épaulé par un casting plutôt classe, incarné par Tilda Swinton (capable de TOUT jouer), Chiwetel Ejiofor, très intense, ou encore Mads Mikkelsen, le Danois le plus protéiforme du moment. Sans parler de la lumineuse et craquante Rachel Mc Adams, que j'avais découverte dans Un Homme très recherché, et qui se montre très intéressante dans le rôle de la collègue/maîtresse déçue du Dr Strange.

 

Le film s'avère d'emblée très agréable à suivre, avec une intrigue assez linéaire et cohérente. Bien sûr, le sujet se prête à une débauche d'effets spéciaux, mais le réalisateur et les producteurs ont su s'arrêter au seuil du trop-plein, de la gerbe stroboscopique et du trip new age. Il y a quelques clins d'oeil, Stan Lee (co-créateur du personnage avec Steve Ditko) fait son habituel cameo sympa, et l'humour est également assez présent (comme par exemple lors des échanges de Strange avec Wong, le bibliothécaire de l'Ancien, ou les scènes avec la cape de Strange). Bref, j'ai passé un très bon moment, y compris avec les deux scènes post-générique, qui rattachent le Docteur Strange à l'univers de Avengers, même si une réplique et une vue aérienne de New York y faisaient déjà référence dans le film lui-même.

 

Le meilleur Marvel ? Je ne sais pas, j'aime beaucoup Ant-Man, très efficace avec un budget plus modeste. Mais il est parmi les meilleurs jusqu'à présent, c'est indéniable.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Jeux, #Séries TV, #BD

 

La déferlante Yo-kai Watch arrive sur la France !

 

Qu'est-ce donc ? Initiée par la studio Level-5 au Japon, la franchise est d'abord un manga, sorti en 2012, puis un jeu video, sorti en 2013 sur Nintendo 3DS, et seulement cette année chez nous, avant d'être déclinée en série animée, puis en longs métrages d'animation. Sans oublier calendriers, albums Panini, et autre dérivés en tous genres, une industrie des goodies dont le Japon est friand. Tous racontent la même histoire.

 

Un jour, alors qu'il se promène dans les bois de Sakura New Town pour attraper des insectes rares (inspiré de la ville de Tsukuba, département d'Ibaraki), un garçon nommé Nathan Adams (Keita Amano en japonais) tombe sur un gashapon (machine à capsule) particulière près d'un arbre sacré. Quand il ouvre l'une des capsules, il fait apparaître un yōkai nommé Whisper, ce dernier donne à Nathan un dispositif connu sous le nom de Yōkai Watch. En l'utilisant, Nathan est capable d'identifier et de voir de nombreux yōkai qui hantent les personnes et causent des méfaits. Ensemble, Nathan et Whisper commencent à devenir amis avec toutes sortes de yōkai rencontrés, qu'il peut alors invoquer pour lutter contre des yōkai malintentionnés qui vivent dans la ville.

La franchise, dans son ensemble, est destinée à un public jeune, disons de 6 à 12 ans. Le look des personnages est plutôt rond, avec assez peu d'aspérités, facile à assimiler. Dans le manga les décors sont souvent simples, parfois absents, pour que le lecteur puisse concentrer son attention sur les dialogues et l'action. Il n'y a pas de temps mort, les valeurs encouragées sont plutôt faciles à assimiler pour les plus jeunes et malgré la profusion des yōkai (pas autant que de Pokémon, tout de même), le récit reste centré sur Nathan et ses deux yōkai de prédilection, Whisper et Jibanyan, le chaton qui passe son temps à se faire renverser par des camions. Le ton est assez enlevé, parfois drôle, mais surtout assez contemporain.

En France, c'est la société Viz Media Europe, au travers de ses labels Kazé Manga et Kazé Anime, qui se charge de la commercialisation des mangas et série animée. Cette dernière passe actuellement sur Gulli.

 

 

Une franchise plutôt sympathique pour les plus jeunes, donc.

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

Je me devais d'un jour lire et chroniquer cette série d'albums illustrés, précédés d'une réputation flatteuse.

 

Spooky est une petite fille qui habite au pays des contes, et elle adore raconter des histoires ! Ses oncles, les 3 petits cochons, sont fans de rockabilly et tiennent une pension londonienne où ont l’habitude de s’arrêter tous les grands personnages de contes. Des héros avec lesquels Spooky adore s’entretenir pour s’inspirer et remplir son carnet intime d’aventures toutes plus incroyables les unes que les autres. Avec une nette préférence pour celles qui font peur, il faut bien l’avouer...

J'ai été très étonné par la quantité et la qualité de ces deux premiers tomes. La quantité d'abord, car si ce sont des ouvrages destinés essentiellement à la jeunesse, ils n'en sont pas moins plutôt denses en termes de contenu, non seulement dans le visuel, avec beaucoup de petites illustrations très proches des textes, mais aussi des onomatopées, des effets d'enluminures, des fioritures en tous genres...

 

La quantité est également présente dans le texte, qui se présente à chaque fois comme une sorte d'enquête menée par Spooky, cette adolescente à la fois romantique et "creepy", sur des disparitions ou des dégradations au sein de la fameuse pension tenue par ses oncles. Dans un joyeux mélange des genres et des influences, Spooky nous raconte ses aventures avec malice et humour. Dès le premier tome (les deux premiers sont sortis simultanément en ce mois d'octobre), plusieurs créatures fantastiques sont convoqués pour enrichir le récit, même si le deuxième est plus spécifiquement consacré à la figure vampirique, mais de manière fort originale.

 

Entièrement réalisé à quatre mains, le récit est abondamment illustré également pas des magnifiques dessins à la fois mignons et à la limite de l'impressionnisme. L'éditeur se met au diapason, avec une maquette rappelant les journaux intimes avec cette touche de fantastique très agréable.

Retrouvez tout l'univers particulier de Spooky sur un site dédié !

 

Spooky

 

 

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

 

Usé par des années de lutte stérile contre le crime, l’incorruptible commissaire Yeruldelgger a quitté la police d’Oulan-Bator. Plantant sa yourte dans les immensités du désert de Gobi, il a décidé de renouer avec les traditions de ses ancêtres. Mais sa retraite sera de courte durée. Deux étranges cavalières vont le plonger bien malgré lui dans une aventure sanglante qui les dépasse tous. Eventrée par les pelleteuses des multinationales, spoliée par les affairistes, ruinée par la corruption, la Mongolie des nomades et des chamanes semble avoir vendu son âme au diable !

 

Ce troisième opus des aventures de l'ex-flic mongol nous fait voyager entre son pays et le Canada, l'Australie et New York pour de brèves incursions formant une intrigue complexe, avec des cadavres plus nombreux que d'habitude dans la steppe. C'est encore une fois une épopée moderne et sauvage, entre spiritualité et économie de marché sans concessions. L'ours Yeruldelgger ne pourra décidément jamais être tranquille, et sa propension à s'attirer des ennuis le suivra jusqu'à la mort, il faut croire...

 

Ian Manook creuse le sillon de son personnage star, en lui donnant un destin tragique et peut-être définitif. Il sera encore une fois touché au coeur, par la perte d'un être cher, un tourment qui permettra à l'auteur d'écrire quelques belles pages mettant en relation l'être aimé et le désert. Une écriture riche, inspirée, mais une construction tellement dense qu'on peut parfois un peu le fil. Mais Yeruldelgger reste un personnage haut en couleurs, qui oscille entre spiritualité shaolin, tradition nomade et pragmatisme dans la résolution des affaires auxquelles il est confronté, même s'il s'en défend farouchement..

 

Spooky

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Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

 

« Bonjour Eden. Tu me manques. On peut se parler ? Appelle-moi. »

Il est tard lorsque Eden, jeune éditrice new-yorkaise, reçoit ce message de sa mère, Tara. Leurs relations sont distantes depuis que celle-ci a refait sa vie avec un homme de treize ans son cadet dont elle a eu un petit garçon, Jeremy. Pour Flynn Darby, séduisant diplômé de Harvard, Tara a tout quitté : sa fille, son mari, leur maison. Quitte à payer le prix fort : affronter la rancune d’Eden et devoir élever un enfant atteint d’une maladie génétique très grave.

En décidant de ne pas répondre, Eden n’imagine pas un instant qu’elle n’entendra plus jamais la voix de sa mère : le lendemain, Tara se suicide après avoir tué Jeremy… Rongée par la culpabilité, Eden n’a d’autre choix que de se mettre en danger pour connaître la vérité. Peu à peu, elle découvre un aspect de sa mère qu’elle ignorait mais aussi la personnalité étrange de Flynn…

 

Je ne connaissais pas Patricia Mac Donald, qui semble pourtant être l'une des reines du thriller psychologique américain. Ce roman est son 19ème traduit en France, si j'ai bien compté. Cette expérience se traduit par une écriture claire, efficace, qui nous met d'emblée dans l'esprit d'Eden, laquelle cherche à toute force à comprendre ce qu'il s'est passé. Le comportement de Flynn et d'autres membres de l'entourage de sa mère éveillent notre curiosité, et nos soupçons. L'auteure fait preuve de logique dans le cheminement des sentiments de son héroïne, et lorsque la vérité tombe, on est tout aussi surpris qu'elle, même si le responsable a sa propre logique.

 

J'ai trouvé cependant que la dernière séquence était un peu précipitée, En effet, vues les implications du pot-aux-roses, je pense que quelques pages de plus auraient été les bienvenues. Si l'occasion se représente, je lirai un autre roman de Patricia Mac Donald, cependant, car le plaisir global de lecture était bien présent.

 

Spooky

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